Gérer ses émotions : un atout majeur dans les apprentissages

Les émotions, nous le savons aujourd'hui, ont un impact direct sur notre capacité à apprendre : elles influent sur notre attention et notre mémorisation, notre clairvoyance pour résoudre des problèmes et nos relations inter-personnelles.

Si nous observons la hiérarchie des besoins de MASLOW, celui-ci met à jour 5 groupes de besoins fondamentaux chez l'humain qui sont :

1 - Les besoins physiologiques : manger, boire, dormir, respirer...
2 - Les besoins de sûreté et de sécurité : faire face à ses émotions, bénéficier de la stabilité, de l'ordre, de la liberté, vivre sans peur dans un environnement protecteur et sûr...
3 - Les besoins d'amour et d'appartenance : besoin de donner et recevoir de l'amour, donner et recevoir de l'affection et de l'amitié...
4 - Les besoins de reconnaissance : sensation d'être estimé et respecté, besoins d'être félicité, apprécié, reconnu,  besoin de s'aimer soi-même...
5 - Les besoins d'actualisation : propension à trouver sa voie, à acquérir des connaissances et à comprendre, utiliser et développer tout son potentiel et tous ses talents...

Le besoin est une nécessité en cela que, s'il n'est pas satisfait, il bloque le processus de vie ou de développement de l'individu. La satisfaction ou non-satisfaction s'exprime à travers des sensations : la faim exprime le besoin de manger, la satiété signale le besoin satisfait ; la peur exprime le besoin de sécurité, le calme signale le besoin satisfait...
C'est ainsi que, lorsque vous aurez assuré à vos enfants un sommeil suffisant et réparateur, une alimentation saine et variée - en n'omettant pas le petit déjeuner ! - (besoins physiologiques), il leur faudra trouver à l'école un sentiment de sécurité matérielle et affective (besoins de sûreté et de sécurité). Plus ce sentiment sera développé, plus les apprentissages seront facilités. Si, qui plus est, l'apprentissage est accompagné de renforcement positif de la part du parent ou du professeur (besoins de reconnaissance), l'enfant aura alors l'envie irrépressible de recommencer pour réussir à nouveau.
C'est en général, lorsque ces besoins fondamentaux ne sont pas ou plus respectés que les problèmes commencent... "J'ai mal au ventre, j'veux pas y aller", "J'ai mal à la tête", "J'ai la tête qui tourne", "Ma jambe me fait mal, je me suis tordu la cheville...", "Elle est pas gentille, la maîtresse", "Tout le monde se moque de moi"... Les émotions prennent alors les commandes provoquant somatisations en tout genre et incapacité à réfléchir ou à raisonner :"Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas." (Pascal)
"Les enfants ont davantage de difficultés que les adultes à gérer leurs émotions et à prendre du recul. Il est donc particulièrement utile de les aider à appréhender la grammaire des émotions, discipline largement ignorée dans les programmes scolaires." [J'ai choisi l'éducation positive - M.A Martin / N. Sciacca - MARABOUT]
La première étape consistera sans doute à mettre des mots sur les maux. Que s'est-il passé ? Qu'est-ce que tu as ressenti ? Qu'as-tu fait ou qu'aurais-tu pu faire pour te sentir mieux ?
La seconde sera d'accepter les émotions plutôt que d'adopter des stratégies d'évitement : pleurer lorsque je suis triste, crier si je suis en colère...  Il faudra cependant faire la distinction entre l'émotion et le comportement induit : "je sais que tu es colère, mais si tu veux crier, tu vas dans ta chambre".
On pourra également proposer aux enfants de multiples techniques visant à se relaxer, à s'apaiser, à vivre le moment présent : mindfulness, yoga, , relaxation...[Calme et attentif comme une grenouille - E. Snel]
Et on évitera naturellement de nier l'émotion de l'enfant : (Au petit garçon qui est tombé dans la cour de l'école et qui pleure par ce qu'il a mal ) Ne pleure pas, ce n'est rien. Regarde, tu n'es même pas blessé !"

Pour compléter la lecture de cet article : https://www.facebook.com/stephanieplaysenseignante?ref=hl
publication du 26/02/15

Commentaires

Articles les plus consultés